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AVEC JEFF  Le Ménétrier Par...Chemins

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13 mars 2013

Au nom de la Terre

Au nom de la Terre
Pierre Rabhi au nom de la terre
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12 mars 2013

.Chez mon ami Yalos... merveilleuses rencontres!

.Chez mon ami Yalos... merveilleuses rencontres!
Inlassablement je continue ma Queste des... Aventuriers ,Chevaliers , Corsaires et plus encore sur ce Monde et Ailleurs. Je fais de merveilleuses Rencontres...Si cela vous sied suivez moi ! LA TOISON d'OR Et vous conquistadors navigateurs anciens Hollandais...
12 mars 2013

Sagesse Amérindienne

Sagesse Amérindienne
La sagesse des Indiens d'Amérique du Nord a survécu pour nous apporter une réponse spirituelle très réconfortante. Sur ce chemin du cœur, les voix de la nature se font entendre dans une harmonie qui repose l'âme. Comme un héritage spirituel transmis aux...
25 janvier 2014

L'Antre du Luthier

 

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À cette adresse, il y a un luthier. Je passais toujours devant le 57, rue Ontario Ouest, me promettant : " Un beau jour, j'y entre. " M'y voilà et ravie d'y être. Le luthier en question s'appelle Jules Saint-Michel, traduction de son vrai patronyme hongrois. De l'autre côté de la rue, en biais : la Maison symphonique. " Entre les répétitions, les musiciens de l'orchestre viennent se procurer des cordes ", me dit-il. Mais ces temps-ci, durant le jour, on entend surtout ceux des FrancoFolies répéter leurs shows, avec çà et là des fausses notes et des micros qui grésillent. A priori, rien de plus éloigné de l'antre harmonique du luthier que les accords bruyants du Quartier des spectacles. Mais tout est lié. " Les festivals, c'est bon pour les affaires. Les musiciens des FrancoFolies et du Festival de jazz n'aiment pas toujours traîner leurs instruments avec eux. Je leur en loue, dont les grosses contrebasses. " De toute façon, dès qu'ils voient l'enseigne, les violonistes de passage rappliquent : l'un pour acheter des cordes, l'autre pour ajuster son instrument. Parfois ils se mettent à jouer. Ils auront demain un autre point de repère, car, sur le mur de briques voisin, Jules Saint-Michel a fait fabriquer en fer l'échine d'un demi-violon, sur trois étages de haut, en cours d'installation. La Ville avait promis de participer au financement de l'oeuvre, mais pensez-vous qu'elle donne suite à ses appels ? Cet homme passionné et délicieux est le doyen des luthiers montréalais. Il a pignon sur rue ici depuis près de 35 ans, s'étant alors collé à la Place des Arts. Avant, il travaillait pour un autre luthier : Antoine Robichaud, face au théâtre Saint-Denis. C'est devenu un McDo. On pénètre dans l'atelier-boutique comme dans un univers parallèle, enivré par l'odeur des vernis et du bois, les yeux volant entre les instruments accrochés : violons, violoncelles, contrebasses, luths, harpes et compagnie. " Mais pas de guitares. " Ajoutez les parties d'instrument : cordiers, mentonnières, chevalets, volutes, chevilles et pièces de bois découpées. Son fils, sa fille, son petit-fils travaillent à ses côtés. Deux employés s'activent à l'atelier. Il dit : " Le violon est l'instrument de musique le plus important. Enlevez le piano d'un orchestre, ça ne changera rien. Mais sans violon, c'est foutu ! " Que les partisans du piano se le tiennent pour dit ! Des tableaux, des photos rendent d'autres hommages aux violons et archets. " J'ai 550 livres sur la lutherie ", me dit-il. Quand François Girard a fait son film Le violon rouge, le cinéaste a trouvé ses instruments chez monsieur Saint-Michel. " Sauf le violon rouge lui-même. " Longtemps, il a enseigné la lutherie, mais a passé la main. Il ne fabrique plus que des violons altos, tout en réparant ce qu'on voudra. Les années s'accumulent, mais il a tellement de projets et adore sa vie. C'est beau à voir. Comme un privilège, dans cet endroit d'une élégance d'antan, qui apaise. " Avant, on trouvait un violon dans chaque famille, rappelle-t-il. Alors, les descendants arrivent en ville avec des violons parfois fabriqués par l'arrière-grand-père. " Certains sont de bric et de broc. Violons savants, violons à giguer : tous bienvenus. Le virtuose Alexandre Da Costa vient ajuster ici son Stradivarius toutes les six semaines, pour le garder au sommet de sa sonorité. Le légendaire Ti-Jean Carignan, toujours en quête de l'archet idéal, était l'ami du luthier. Le violoneux Monsieur Pointu, alias Paul Cormier, avant de mourir, a dit à sa femme : " Donne mon violon à Jules Saint-Michel. Ça lui fera plaisir. " Il y est toujours. Au pays du violon, le temps est suspendu. On entre en nostalgie, en poésie aussi. À Budapest, pendant que ses parents étaient au resto, il traînait dans les pattes des musiciens tziganes, qui jouaient pour l'ambiance. " À trois ans, j'ai eu un violon. " Il voulait devenir violoniste, joue de l'instrument, mais fut détourné vers la médecine. Durant l'insurrection de Budapest de 1956 réprimée par l'Union soviétique, en plein chaos, il est allé rendre visite à son oncle luthier à Paris, sans pouvoir retraverser le rideau de fer. Cours de français, cours de médecine, il apprit aussi la lutherie avec l'oncle. Tombé amoureux d'une Québécoise, il partit pour Montréal en 1959. Il connaît le secret du vernis qui conserve son éclat, perfectionné par le maître luthier Nicola Amati à Crémone, au XVIIe siècle. " Les secrets sont faits de tant de recherche et de travail. Je connais aussi celui des Stradivarius, mais pas question de le révéler. C'est un secret. " Dans son économusée, il me fait voir ses trésors, dont plusieurs instruments anciens trouvés pour la plupart dans les encans de New York, de Vienne ou de Paris. Chacun possède son histoire. Mais c'est dans un coin secret qu'il conserve un violon de Nicola Amati, trop précieux pour être exposé. On l'a contemplé en silence. Il y a des moments magiques dans la vie. Dehors, les répétitions des FrancoFolies m'ont lancé leurs sons soudain étranges après ma visite. J'arrivais d'ailleurs. Sourde à tout le reste.

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21 janvier 2014

Le conte du Violoneux....Henri Gougaud

 

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 Le Violoneux Il était un jour, dans la ville d'Echternach, un jeune homme nommé Guy le Long. Qui l'avait une fois rencontré ne pouvait l'oublier, tant son allure était singulière. Certes, son corps était convenablement recouvert de peau, de muscles et de nerfs, mais il était si grand qu'il paraissait fragile et sans cesse menacé de se briser au moindre vent. En vérité, tout en lui était démesuré : son visage, ses bras, ses mains osseuses, ses jambes qui l'emportaient en pas immenses, essoufflant à son train ceux qui voulaient le suivre. Nul ne songeait pourtant à rire de lui, car sa figure était belle. Maigre sans doute, mais environnée de cheveux bouclés brillants comme la paille, et illuminée par un regard d'une infinie douceur. Il advint qu'une jeune fille se prit d'amour pour ce regard. Guy l'épousa de grand coeur, et comme ils étaient ensemble aussi bons chrétiens qu'aventureux, le désir leur vint, à peine mariés, d'aller faire un pèlerinage en Terre sainte. Ils confièrent donc leurs vignes aux soins de leurs oncles et cousins et s'en furent en promettant de revenir bientôt. Or les saisons passèrent et personne, à Echternach, ne les vit reparaître. Après quelques années d'attente sans nouvelles, on les crut morts. Alors la famille de Guy le Long se partagea ses biens qu'il avait placés sous sa garde, et l'on oublia le jeune homme et son épouse emportés par les vents du monde. Pourtant, après dix ans de voyage hasardeux, Guy revint seul un jour de Pâques. Il avait changé. Son front s'était ridé, ses tempes avaient blanchi, son bon regard s'était voilé de mélancolie, mais nul ne put douter que ce fût lui : son allure et sa haute taille ne pouvaient être de personne d'autre. On l'accueillit avec une joie quelque peu contrainte. Les gens de sa famille s'étaient habitués à son absence, et pire : la pensée qu'il leur fallait maintenant restituer ses biens à ce vagabond leur déplut extrêmement, dès qu'ils furent revenus de leur surprise. Ils l'invitèrent pourtant à s'asseoir à leur table, et lui demandèrent ce qu'était devenue sa femme. " Elle est morte, dit-il, baissant la tête. Nous avons traversé bien des misères, bien des dangers, et je reviens plus pauvre que je ne suis parti. Je n'ai rapporté de mon voyage que cet instrument dont j'ai appris à jouer, et qui allège ma peine quand elle se fait trop pesante. Il sortit de son sac un violon et ajouta, la voix brisée, qu'il avait trouvé cet objet dans un cave de la Ville sainte où il avait cherché refuge, le jour où les Sarrasins avaient massacré son épouse. Puis, après avoir longtemps soupiré, il demanda si l'on avait pris soin de ses vignes. On ne le lui répondit pas, et comme il paraissait fatigué, on l'amena se coucher. Dès qu'il fut endormi, ses oncles et cousins tinrent conseil autour de la lampe et convinrent, à mi-voix, qu'il leur était décidément trop désagréable de rendre ses terres à ce malvenu qui avait eu l'inconvenance d'échapper à tous les périls. Mais comment faire en sorte de ne rien lui devoir ? Après longtemps de grognements, l'un d'eux serra ses poings sur la table et dit : " Accusons-le d'avoir tué sa femme. Ainsi la justice nous débarrassera de lui ". Ses compères trouvèrent l'idée excellente. Quelques jours plus tard, après avoir allumé la rumeur par les ruelles, ils s'en furent voir le juge de la ville. Guy fut bientôt cité à comparaître. On lui rapporta l'accusation, et on lui demanda ce qu'il avait à répondre. Il protesta de son innocence, mais ne put la prouver. On s'en remit donc au jugement de Dieu. Le malheureux pèlerin se trouva ainsi forcé d'affronter en combat singulier l'un de ceux qui l'avaient accusé. " Le duel aura lieu cinquante jours après Pâques, lui dit-on. Si tu en sors vaincu, tu seras déclaré coupable. Si tu en sors vainqueur, tu seras reconnu innocent. " En attendant, il fut jeté en prison. Il ne s'y désola pas trop : on lui avait laissé son violon. Au matin de la Pentecôte, il fut mené sur la place de la ville où l'attendait le plus robuste de ses cousins. Le combat ne dura guère. D'un revers de main, cet énorme bûcheron jeta à terre le grand flandrin au bon regard et posa le pied sur sa gorge. Il fut aussitôt condamné à être pendu pour expier le meurtre de sa femme, qu'il n'avait pas commis. Le lendemain, à l'heure de midi, on le mena au supplice. Il y marcha de son grand pas, la tête haute et le regard lointain, portant son dernier bien suspendu à l'épaule : son violon avec lequel il désirait mourir. Au pied de la potence, ses juges lui demandèrent s'il avait une ultime volonté qu'il soit possible de satisfaire. " J'aimerais offrir au peuple une danse de mon violon, répondit-il. " On lui accorda cette grâce. Il monta sur l'estrade où l'attendait la corde, se retourna vers la foule silencieuse, posa l'instrument contre sa joue penchée, prit l'archet à sa ceinture et tandis qu'un rayon de soleil dans sa chevelure auréolait son visage, il se mit à jouer. Ce fut d'abord comme une cascade de musique grêle mais allègre, entraînante, pareille aux scintillements d'un ruisseau. La foule étonnée se tut. Mille visages aux bouches bées, aux yeux grand ouverts, parurent un moment s'abreuver de ce prélude qui leur tombait dessus. Alors le violon de Guy le Long se mit à gémir et sangloter, à se gonfler aussi de colère, de longs cris sourds. Des femmes, parmi le peuple, portèrent les mains à leur gorge, comme si quelque malheur soudain les étouffait, des larmes mouillèrent des regards. Guy redressa hautement la tête, ses lèvres se mirent à bouger comme s'il priait et sa musique se fit si douloureusement suppliante que la foule envoûtée, tous sens perdus, tomba à genoux. Alors, tout à coup, les plaintes du violon cessèrent et déferla de lui une musique effrénée, violente, véhémente, joyeuse. Les hommes, les femmes, les vieillards, les parents de Guy le Long, les juges, le bourreau sur l'estrade, tous pris d'agitation irrépressible se mirent à danser, la tête renversée, à frapper du pied, à lever les genoux, à tendre les bras au ciel, pareils à des pantins gouvernés par un tout-puissant magicien. Guy, les voyant ainsi, descendit parmi eux, sans cesser de jouer. La foule s'ouvrit pour lui livrer passage. Il la traversa de son ample et lente enjambée, l'archet bondissant sur son violon, au bout de ses longs doigts. Tandis qu'il s'éloignait, sa musique décrut. Quand il eut disparu au fond de la place, les gens peu à peu reprirent leurs esprits, parurent s'éveiller d'un pénible sommeil, se regardèrent, hébétés. Seuls bientôt ne dansèrent plus parmi la foule que les oncles et cousins de Guy le Long, frappés d'une telle folie que, même au milieu des cris qui tentaient de les ramener au monde, ils s'obstinèrent dans leurs convulsions, agitant pieds et jambes, battant des mains, le regard égaré. Ainsi dansèrent-il cinq jours entiers. Il fallut, pour les arracher à ce supplice, que l'on appelle l'évêque d'Utrecht à leur secours. Il accourut et, par la puissance de ses prières, les délivra. Les accusateurs, revenus à la clarté du jour, se confessèrent, se repentirent en pleurant d'avoir faussement accusé leur parent et moururent ainsi dans la nuit qui suivit. Les quinze autres membres de leur famille survécurent, mais nul ne put les guérir du tremblement perpétuel dont ils se trouvèrent affligés jusqu'à la fin de leur vie. Quant à Guy le Long, personne ne le revit jamais dans la ville d'Echternach, mais on entendit longtemps parler, dans le pays, d'un violoneux fantomatique dont la même musique, quand on croisait le vent qui la portait, apaisait les bonnes gens et rendait fous les méchants. Puis cette rumeur s'éteignit, et les hommes s'en furent remuer d'autres mystères dans le grand sac de la vie. (Conte du Luxembourg, Henri Gougaud,, L'arbre aux trésors, Ed. du Seuil)

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21 janvier 2014

extrait Que ma Joie demeure...Jjean Gionno

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La nuit est d'une telle beauté là-haut, sur le plateau Grémone, que Jourdan ne résiste plus à l'envie de labourer à la clarté des étoiles. Oh ! pas pour avancer les travaux, non, mais pour goûter cette nuit exceptionnelle, pour répondre à un vague désir nostalgique qui l'oppresse et qui est peut-être le regret d'être attaché à un coin de glèbe alors que le monde si vaste reste inconnu. Et tandis qu'il creuse ses sillons il pressent que quelque chose va se produire qui arrachera à la tristesse les quelque vingt habitants de ce coin isolé de Haute-Provence. A l'orée de la forêt survient le « guérisseur de lèpre » qu'il attend instinctivement : Bobi l'acrobate rendra la joie aux gens du plateau en leur apprenant la nécessité de l'inutile, du temps passé à flâner, à regarder la nature - par l'installation du cerf qui provoque le grand banquet spontané, par la plantation des narcisses, par les gestes simples et comme oubliés... Une fraternité naît, une « commune » se fonde. Cependant, pour que la joie demeure, il faut que chacun parvienne à la paix intérieure. C'est là qu'achoppe l'œuvre de Bobi et c'est là que trouve son dénouement le roman-poème où Jean Giono chante la vie proche de la terre, la gloire des champs et des bois, la sagesse des bergers.

14 mars 2013

SOS...Planète Océan...GoodPlanet

GoodPlanet

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11 mars 2013

De retour suis attendu par Liza et Pyrame...et mes amis Loups

 De retour suis attendu par Liza et Pyrame...et mes amis Loups
22 décembre 2012

MERVEILLEUX MESSAGE d'AMOUR ...de PAIX...d'ESPERANCE

20 décembre 2012

RETOUR en TERRE INCONNUE remarquable!!!!

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AVEC JEFF  Le Ménétrier Par...Chemins
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